segunda-feira, julho 13, 2009

La junte accuse les cartels de drogue de menées subversives à partir de Bissau et de la Casamance

Origem do documento: www.africatime.com, 13 Jul 2009
(Walfadjiri 13/07/2009)


La junte guinéenne a annoncé samedi avoir été informée par les services de sécurité de la préparation d’une attaque contre la Guinée à partir de ses frontières avec la Guinée-Bissau et dans la région de Casamance, révèle un communiqué signé du président Moussa Dadis Camara, chef de la Junte à Conakry.

Le Conseil national pour la démocratie et le développement (Cndd), au pouvoir en Guinée, a fait état, samedi soir, de l’imminence d’une attaque rebelle à partir de ses frontières avec la Guinée-Bissau et la région de la Casamance, dans le sud du Sénégal. Des mouvements d’hommes et des regroupements auraient été signalés à la frontière nord avec la Guinée-Bissau et à la frontière sud à Foya sur le territoire libérien, indique le communiqué de la junte lu sur les antennes de la radio nationale dans la nuit du samedi. La junte guinéenne prévient cependant que tout groupe qui franchira ces frontières, aura causé un acte de guerre qui sera réprimé avec la dernière énergie, n’écartant pas l’idée de poursuivre les agresseurs jusque dans le pays qui va servir de base arrière à la tentative de subversion.
Les autorités guinéennes invitent, par conséquent, les pays limitrophes à identifier ‘tout regroupement et mouvement suspects dont l’action serait de nature à menacer la sécurité d’un Etat voisin dans le but de sauvegarder le bon voisinage et d’assurer la stabilité de la sous région’. Selon le communiqué de la junte, ces hommes seraient à la solde des cartels de la drogue : ‘Les différentes sources bien informées indiquent que les hommes mobilisés sont à la solde des cartels de la drogue qui ont été démantelés à la faveur du changement de régime intervenu en Guinée le 23 décembre dernier.’

La junte estime que ces cartels sont confrontés aujourd’hui à une véritable traque de la part des nouvelles autorités, qui a abouti à l’arrestation de certaines personnes ‘de triste réputation’, impliquées dans la vente de la drogue, ainsi que leurs complices et leurs soutiens dans les différents rouages de l’administration. ‘D’autres trafiquants réputés ont fui pour aller trouver refuge dans le voisinage immédiat de la Guinée, notamment en Guinée-Bissau, en Casamance et dans d'autres pays voisins’, ajoute le communiqué.

Prenant à témoin la communauté internationale, les autorités guinéennes se réservent ‘le droit de défendre et d’user de tous les moyens, pour protéger (leurs) populations et (leurs) biens’. En attendant, l’armée guinéenne a été mise en alerte tout le long des frontières. Une mesure qui, selon le communiqué du Cndd, ne va pas compromettre la libre circulation des personnes et de leurs biens. La junte en appelle à la vigilance des populations et des pays voisins qu’elle dit être, eux aussi, ‘en état d’alerte dans le cadre de la coopération militaire et frontalière traditionnelle’ qui lie ces différents pays.

Toutefois, des responsables de la société civile, des syndicats et des hommes politiques guinéens, interrogés par l'Afp, ont indiqué ne pas croire à cette menace d'attaque. ‘C'est une forme de diversion qui ne trompe personne’, a estimé un responsable de la société civile sous couvert de l'anonymat. ‘Les Guinéens ne sont pas dupes. Aucun pays ne peut aujourd'hui abriter des mercenaires pour attaquer un pays voisin de la sous-région’, a renchéri un responsable syndical. ‘Le Cndd veut justifier son maintien au pouvoir au lieu d'aller à des élections’, a pour sa part indiqué un responsable politique opposé à la junte qui a prévu d'organiser des élections législatives en octobre et présidentielle en décembre.

(D’après Apanews, Pana et Afp)

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