segunda-feira, março 02, 2009

Malgré l'assassinat du président, l'ordre règne en Guinée-Bissau

Origem do documento: jornal "Le Monde", Paris, 02 Mar 2009


L'ordre constitutionnel est "respecté en ce moment" en Guinée-Bissau, en dépit de l'assassinat du président João Bernardino Vieira et du chef d'état-major des armées, et "la transition assurée par le président de l'Assemblée nationale", affirme lundi 2 mars le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères portugais, João Gomes Cravinho, à l'issue d'une réunion d'urgence de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) à Lisbonne. Selon la Constitution de la Guinée-Bissau, colonie portugaise jusqu'en 1974, après l'assassinat du président Vieira lundi par des militaires, le président de l'Assemblée nationale est chargé de l'intérim et doit organiser une élection présidentielle dans les soixante jours.

"La situation à Bissau est calme. Il n'y a actuellement besoin d'aucune force militaire ou internationale en Guinée-Bissau", a encore déclaré M. Cravinho. "Si cela s'avérait nécessaire, des mesures seraient prises", a-t-il toutefois assuré. "Les informations faisant état d'un coup d'Etat sont des spéculations", a déclaré pour sa part le secrétaire exécutif de la CPLP, Domingos Simoes Pereira, qui a affirmé, au cours de cette même conférence de presse, avoir "parlé régulièrement au cours de la journée avec les autorités de Guinée-Bissau, avec le premier ministre [Carlos Gomes Junior] comme avec le président de l'Assemblée nationale".

APPELS AU RESPECT DE LA LÉGALITÉ

La communauté internationale dans son ensemble condamne l'assassinat du président bissau-guinéen. La Maison Blanche appelle au calme ainsi qu'au respect des règles de désignation d'un successeur au chef de l'Etat. Le ministère des affaires étrangères algérien "condamne avec la plus grande vigueur ces odieux assassinats qui mettent en péril la stabilité et la sécurité dans ce pays frère déjà fragilisé par une série de crises successives". Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon s'est dit "profondément attristé et consterné" par ces événements.

Le chef de l'Etat nigérian Umaru Yar'Adua, qui préside la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), appelle "les forces armées et les autres organes de sécurité de la Guinée-Bissau à s'abstenir de tout acte susceptible de plonger un peu plus le pays dans le chaos et l'instabilité politique". Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, dénonce un "acte criminel" d'autant plus "grave" qu'il intervient "à un moment où des efforts étaient entrepris pour consolider la paix après les élections [législatives] de novembre, qui s'étaient déroulées dans des conditions correctes".



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