quinta-feira, março 05, 2009

Biografia de Nino Vieira

1. Origem do documento: www.panapress.com, 05 Mar 2009


Bissau, Guiné-Bissau (PANA) - O Presidente da Guiné-Bissau, João Bernardo "Nino" Vieira, assassinado a 2 de Março, nasceu a 27 de Abril de 1939 em Bissau e foi um dos guerrilheiros mais temidos do Partido Africano para a Independência da Guiné e Cabo Verde (PAIGC) durante a guerra contra os colonialistas portugueses.

Entre os seus companheiros de armas, Nino Vieira tinha a aura de ser impiedoso, imbatível e de conseguir afastar as balas através de poderes mágicos.

Electricista de formação, ele tornou-se rapidamente uma das figuras mais prestigiadas do PAICG, organização criada em 1960 por Luís Cabral, tendo rapidamente subido na hierarquia do movimento.

Em 1980, Nino Vieira protagonizou o primeiro golpe de Estado na Guiné-Bissau ao derrubar o Presidente Luís Cabral sem derramamento de sangue.

Após ter atingido a Presidência, Nino Vieira suspendeu a Constituição e instaurou um Conselho Militar da Revolução que manteve até 1984, ano em que voltou a instituir um regime civil na Guiné-Bissau.

Na primeira vez que promoveu eleições presidenciais na Guiné-Bissau, em 1994, Nino Veira foi o mais votado, mas venceu por escassa margem Koumba Yalá do Partido da Renovação Social (PRS).

A partir dessa data as acusações de corrupção e favorecimento em torno da sua liderança aumentaram de tom e em 1999, depois de um golpe de Estado liderado pelo brigadeiro Ansumane Mané, Nino Vieira foi obrigado a partir para o exílio em Portugal.

O cargo de Presidente foi então ocupado por Kumba Yalá, mas este acabou por ser também derrubado por militares.

Em 2005, Nino Vieira regressa à Guiné-Bissau e candidata-se às eleições presidenciais, tenho ganho o sufrágio na segunda volta com 52,35 por cento dos votos.

Apesar dos actos eleitorais, a partir de 1999 a situação na Guiné- Bissau foi-se deteriorando progressivamente, as purgas políticas tornaram-se frequentes e os investidores estrangeiros foram abandonando o país, descrentes no seu futuro.

Nos últimos tempos, a Guiné-Bissau foi sendo referenciada como um narco-Estado, dominado pelos barões da droga com a conivência do poder.

O assassinato de Nino Vieira é mais um triste voltar de página na história de um país onde a estabilidade política e social se transformou praticamente num mito.


2. Origem do documento: www.africatime.com, 05 Mar 2009

Joao Bernardo Vieira, président de la Guinée-Bissau
(Le Monde 05/03/2009)


La mort de Joao Bernardo Vieira, le président de la Guinée-Bissau, assassiné à l'aube du lundi 2 mars à son domicile de Bissau par des militaires, aura été à l'image de sa vie, rythmée par les coups d'Etat. Il est le trentième chef d'Etat ou de gouvernement africain assassiné depuis les indépendances.

Son assassinat résulte probablement d'une vengeance liée à l'attentat qui, la veille, avait tué le chef d'état-major de l'armée, et dont des militaires ont attribué la responsabilité au président.

Né le 27 avril 1939 dans la capitale de la Guinée portugaise, le futur chef de l'Etat reçoit une formation d'électricien. Il a adhéré jeune au Parti pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) d'Amilcar Cabral, futur parti unique. Actif dans la guérilla contre les Portugais dans les années 1960, qui débouchera sur l'indépendance de 1974, il y gagne ses galons et son nom de guerre, "Nino".

Le général de division Vieira est "commissaire principal" (premier ministre) du gouvernement lorsqu'il prend le pouvoir par les armes en 1980. Le putsch renverse le premier président du pays, Luis Cabral, demi-frère d'Amilcar Cabral.

Vingt-neuf années plus tard, le président Vieira vient de périr par les armes, après un total de vingt-trois années à la tête de ce petit pays pauvre et corrompu, aujourd'hui considéré comme une plaque tournante du trafic de la cocaïne colombienne vers l'Europe.

Entre-temps, son parcours, scandé par les coups d'Etat et les élections, aura symbolisé la marche difficile ou improbable, selon les pays, de l'Afrique vers la démocratie. Réélu à deux reprises dans les années 1990, alors que le multipartisme s'impose dans le pays, l'ex-putschiste Vieira est renversé en 1999 après onze mois de guerre civile qui s'achèvent par son exclusion du PAIGC et son exil au Portugal puis en France.

Kumba Yala, le leader de l'ethnie majoritaire des Balante, succède alors au pouvoir à "Nino" Vieira, qui est issu de la minorité papel. En 2003, un nouveau coup d'Etat sanctionne la gestion calamiteuse de son successeur. L'insubmersible "Nino" attend encore deux ans pour se poser en hélicoptère sur un stade de Bissau et participer en tant que candidat "indépendant" à l'élection présidentielle de 2005, qu'il remporte au second tour. Soutenu par la France, le lusophone Joao Bernardo Vieira rejoint la zone du franc CFA.

Mais, isolé de la population, soupçonné d'être mêlé au trafic de cocaïne, l'ancien guérillero est contesté par l'armée. Les avertissements se multiplient. Après sa défaite aux législatives de novembre 2008, un groupe de soldats avait déjà tenté de l'éliminer, en vain.

Dates clés

27 avril 1939
Naissance à Bissau.

1980
Prend le pouvoir par les armes.

1999
Renversé par un putsch, il s'exile.

2005
Elu à la présidentielle.

2 mars 2009
Assassiné à Bissau.


Philippe Bernard
Article paru dans l'édition du 05.03.09.



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