quinta-feira, março 05, 2009
Assassinat du président Nino Vieira: Le seul témoin oculaire en danger de mort
Origem do documento: www.africatime.com, 05 Mar 2009
(Walfadjiri 05/03/2009)
Si rien n’est fait dans les prochaines heures, le seul témoin oculaire de l’assassinat de Nino Vieira risque de rendre l’âme. Son épouse lance un appel au président Wade, à la Cedeao et à la communauté internationale pour que le Colonel Monteiro qui aurait deux balles dans le ventre, puisse être évacué.
La seule personne à avoir assisté à l’assassinat du président de la Guinée-Bissau, Nino Viera, est en danger de mort. Le Colonel Joao Monteiro est, en effet, presque interdit de sortir de la Guinée-Bissau, malgré son état de santé plus qu’inquiétant. Et ce ne sont pas les bonnes volontés qui ont manqué.
Me Wade a, dès l’annonce de la nouvelle, envoyé un avion pour évacuer les blessés. L’appareil affrété par le président sénégalais avait, également, à son bord un médecin-légiste à qui les militaires refuseront l’entrée en territoire bissau-guinéen. L’avion re-décollera sans le Colonel Monteiro, cloué au sol par les militaires. N’y seront admis que des blessés proches du camp du général Tagmé Na Waié.
Nous avons cherché à entrer en contact avec le Colonel Monteiro. Mais, vu son état de santé, nous n’avons pu nous entretenir qu’avec sa femme selon qui le Colonel Monteiro est, actuellement, ‘mal en point’. Il aurait reçu deux balles dans le ventre, selon les dires de son épouse qui en appelle au président Wade, à la Cedeao et à la communauté internationale pour l’évacuation d’urgence du malade qui est, actuellement, réfugié au siège des Nations-unies. ‘Sinon, ils vont le descendre’, prédit un connaisseur de la géopolitique bissau-guinéenne. Le Colonel Monteiro a pu, cependant, s’entretenir avec le président intérimaire de Guinée-Bissau et avec le Premier ministre Carlos Gomis Junior pour son évacuation à Dakar. ‘S’il n’est pas évacué dans les 48 heures, il risque de mourir’, selon une source proche du couple.
Le jour de l’assassinat du président Bissau-guinéen Nino Vieira, le Colonel Monteiro qui est un habitué des lieux parce qu’ami du défunt, s’y trouvait de manière fortuite. Il s’en est tiré avec des blessures et avec deux balles dans le ventre.
Nino Vieira, de son vrai nom Joao Bernardo Viera, a été tué lundi matin. Il a succombé lors des représailles d’un groupe de militaires qui lui reprochaient d’être l’un des responsables de la mort, dimanche soir, du chef d’Etat-major de l’armée, le général Batista Tagme Na Waié. Dans un communiqué publié le même jour, l’Etat-major des forces armées a affirmé avoir la situation en main. Selon les propos de Zamora Induta, le président a fait les frais de la mort du chef d’Etat-major de l’armée, le général Tagmé Na Waié, tué dans un attentat à la bombe, dimanche soir. Nino Vieira est ‘l’un des principaux responsables de la mort de Tagmé’, a-t-il indiqué. Tagmé Na Waié était dans son bureau au moment de l’explosion de la bombe. ‘Il a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures’, avait indiqué à l’Afp son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio. L’engin, de forte puissance, aurait été caché sous l’escalier conduisant au bureau du général Na Waié, et aurait été activé quand celui-ci a monté les premières marches.
L’armée avait promis de remettre le pouvoir à des institutions démocratiques. Et depuis mardi, le président de l’Assemblée nationale qui se trouve être le dauphin constitutionnel a pris les rênes du pouvoir.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise qui a accédé à l’indépendance en 1974, a souvent été le théâtre de conflits. Depuis quelques années, le pays est devenu la plaque tournante du trafic de cocaïne de l’Amérique du Sud vers l’Europe.
Ibrahima ANNE
© Copyright Walfadjiri
(Walfadjiri 05/03/2009)
Si rien n’est fait dans les prochaines heures, le seul témoin oculaire de l’assassinat de Nino Vieira risque de rendre l’âme. Son épouse lance un appel au président Wade, à la Cedeao et à la communauté internationale pour que le Colonel Monteiro qui aurait deux balles dans le ventre, puisse être évacué.
La seule personne à avoir assisté à l’assassinat du président de la Guinée-Bissau, Nino Viera, est en danger de mort. Le Colonel Joao Monteiro est, en effet, presque interdit de sortir de la Guinée-Bissau, malgré son état de santé plus qu’inquiétant. Et ce ne sont pas les bonnes volontés qui ont manqué.
Me Wade a, dès l’annonce de la nouvelle, envoyé un avion pour évacuer les blessés. L’appareil affrété par le président sénégalais avait, également, à son bord un médecin-légiste à qui les militaires refuseront l’entrée en territoire bissau-guinéen. L’avion re-décollera sans le Colonel Monteiro, cloué au sol par les militaires. N’y seront admis que des blessés proches du camp du général Tagmé Na Waié.
Nous avons cherché à entrer en contact avec le Colonel Monteiro. Mais, vu son état de santé, nous n’avons pu nous entretenir qu’avec sa femme selon qui le Colonel Monteiro est, actuellement, ‘mal en point’. Il aurait reçu deux balles dans le ventre, selon les dires de son épouse qui en appelle au président Wade, à la Cedeao et à la communauté internationale pour l’évacuation d’urgence du malade qui est, actuellement, réfugié au siège des Nations-unies. ‘Sinon, ils vont le descendre’, prédit un connaisseur de la géopolitique bissau-guinéenne. Le Colonel Monteiro a pu, cependant, s’entretenir avec le président intérimaire de Guinée-Bissau et avec le Premier ministre Carlos Gomis Junior pour son évacuation à Dakar. ‘S’il n’est pas évacué dans les 48 heures, il risque de mourir’, selon une source proche du couple.
Le jour de l’assassinat du président Bissau-guinéen Nino Vieira, le Colonel Monteiro qui est un habitué des lieux parce qu’ami du défunt, s’y trouvait de manière fortuite. Il s’en est tiré avec des blessures et avec deux balles dans le ventre.
Nino Vieira, de son vrai nom Joao Bernardo Viera, a été tué lundi matin. Il a succombé lors des représailles d’un groupe de militaires qui lui reprochaient d’être l’un des responsables de la mort, dimanche soir, du chef d’Etat-major de l’armée, le général Batista Tagme Na Waié. Dans un communiqué publié le même jour, l’Etat-major des forces armées a affirmé avoir la situation en main. Selon les propos de Zamora Induta, le président a fait les frais de la mort du chef d’Etat-major de l’armée, le général Tagmé Na Waié, tué dans un attentat à la bombe, dimanche soir. Nino Vieira est ‘l’un des principaux responsables de la mort de Tagmé’, a-t-il indiqué. Tagmé Na Waié était dans son bureau au moment de l’explosion de la bombe. ‘Il a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures’, avait indiqué à l’Afp son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio. L’engin, de forte puissance, aurait été caché sous l’escalier conduisant au bureau du général Na Waié, et aurait été activé quand celui-ci a monté les premières marches.
L’armée avait promis de remettre le pouvoir à des institutions démocratiques. Et depuis mardi, le président de l’Assemblée nationale qui se trouve être le dauphin constitutionnel a pris les rênes du pouvoir.
La Guinée-Bissau, ancienne colonie portugaise qui a accédé à l’indépendance en 1974, a souvent été le théâtre de conflits. Depuis quelques années, le pays est devenu la plaque tournante du trafic de cocaïne de l’Amérique du Sud vers l’Europe.
Ibrahima ANNE
© Copyright Walfadjiri
