quarta-feira, fevereiro 11, 2009

TENTATIVE DE COUP D’ETAT EN GUINÉE-BISSAU: L’auteur présumé va se présenter à la justice

Origem do documento: www.africatime.com, 11 Fev 2009
(Le Soleil 11/02/2009)


L’ex-chef de la Marine de Guinée-Bissau Jose Americo Bubo Na Tchute, qui avait fui en Gambie en août 2008 après avoir été présenté comme l’auteur d’une tentative de coup d’Etat, a annoncé hier son retour "vendredi" à Bissau pour se présenter "devant la justice".

BISSAU - "J’ai décidé de rentrer de ma propre initiative vendredi 13 février pour me présenter devant la justice dès lundi 16 février", a déclaré le contre-amiral Jose Americo Bubo Na Tchute. "J’ai été accusé de vouloir renverser le président (Joao Bernardo) Vieira. Je veux revenir pour démontrer que tout cela n’est que mensonge", a-t-il dit. "J’ai demandé à mon avocat de contacter la justice. Je compte lever le doute à propos de cette affaire", a-t-il ajouté. L’officier supérieur avait été accusé par l’armée bissau-guinéenne d’avoir dirigé une tentative de coup d’Etat le 6 août 2008, mais aucun mandat d’arrêt n’avait été lancé contre lui lorsqu’il avait fui en Gambie. Entré en Gambie avec sa garde rapprochée armée, il y avait été arrêté le 11 août et placé en résidence surveillée.

A Bissau, l’ex-chef d’Etat major, qui était "devenu très riche très rapidement, sans justification plausible" selon une source judiciaire, a souvent été accusé d’être impliqué dans le trafic de cocaïne, entre l’Amérique du sud et l’Europe, dont la Guinée-Bissau est devenue un important point de transit. "Le retour de Bubo va permettre à la justice bissau-guinéenne de tester ses capacités" a de son côté déclaré le président de la Ligue des droits de l’homme dans le pays, Luis Vaz Martins, ajoutant : "Bubo est un citoyen bissau-guinéen, s’il veut rentrer dans son pays, il en a le droit". Le retour de l’ex-chef de la Marine avait été évoqué la semaine dernière lors d’une rencontre entre le président Vieira et des officiers supérieurs de l’armée.

"Nous avons discuté de cette situation avec le chef de l’Etat. Nous lui avions dit que nous ne sommes pas contre le retour du contre-amiral Bubo. C’est notre collègue, mais nous souhaitons que cela soit organisé légalement" a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, le commandant Samuel Fernandes. Pour Rui Landim, politologue et commentateur dans une radio locale, "le retour de Bubo pourrait créer un climat d’instabilité dans le pays", car "il a besoin de prouver son innocence". "Il risque d’accuser certains hauts gradés de l’armée d’être impliqués dans une campagne de dénigrement de son image. Cela ne va pas apaiser l’équilibre encore fragile du pays", a ajouté M. Landim.



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