quinta-feira, setembro 18, 2008

Laurent Gbagbo n’a jamais respecté l’embargo: Guinée Bissau, la porte d’entrée des armes

Origem do documento: www.africatime.com, 18 Set 2008
(Le Patriote 18/09/2008)


La mission de paix des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) devra ouvrir grandement les yeux. Des documents en notre possession portent à croire que Laurent Gbagbo a froissé et jeté l’embargo sur les armes et l’armement imposé par la résolution 1572 du 15 novembre 2004. Dans un tiroir de la Présidence de la République se trouve, selon toute vraisemblance, soigneusement enfouie une commande d’armes et de munitions que le chef de l’Etat ivoirien a effectuée en provenance de la Guinée Bissau.

Voici comment la tartine du contournement de cette mesure sécuritaire prise par l’ONU a été concoctée par les autorités ivoiriennes. De la farine comme sait en malaxer le chef de file des refondateurs, assaisonnée avec de l’huile rouge - pour faire voir rouge aux curieux !
Les sécurocrates du Premier des refondateurs ont en effet fait produire par le ministère de la Défense de la République de Guinée Bissau une commande d’armes et de munitions. Etablie le 27 mars 2006, elle a atterri à la Présidence de la République ivoirienne au n° de fax (225)22405030. La Banque nationale d’investissement (BNI) va être ensuite désignée pour régler la note à ‘’R M Holdings’’. 20% de 8 455. 905 600 00 FCFA, montant du matériel à la commande et le reste en 11 virements. R M Holdings n’est rien d’autre que l’entreprise (société de droit Letton) du français Robert Montoya.

Ex-gendarme, spécialiste des coups tordus à l’Elysée sous Mitterand. C’est lui qui a vendu les deux Sukhoi qui ont mené les raids meurtriers sur le camp militaire français de Bouaké qui ont causé la mort de 10 soldats de la Licorne. Depuis Robert Montoya est inculpé par les autorités togolaises pour « trafic d’armes ». Cette commande témoigne de ce que les securocrates de Gbagbo ont toujours gardé langue avec cette barbouze.

La commande en dit long sur les intentions du pouvoir d’Abidjan, surtout seulement deux ans après le sanglant échec de l’opération « Dignité » destinée à reconquérir des zones sous contrôle des ex-rebelles en novembre 2004 : 5000 roquettes pour RPG-7,5000 obus de 120 mm, de 82 mm, de grenades offensives, défensives, 2 MI-24 avec armement et équipages, 1 MI-26 avec armement et équipages etc. L’opération de commande d’armes a été rondement menée dans le dos de l’ex-chef de gouvernement Charles Konan Banny.

Le Premier ministre du Président Jaao Bernado Vieira d’alors, Aristides Gomes, a joint à la commande d’armes et munitions les besoins de l’Etat-major des forces de défense de son pays concernant la sécurisation de dix mille réfugiés déplacés à l’intérieur de ce pays. Les moyens de transport sont évalués à 256.100.000 fcfa quand les primes d’installation, l’alimentation et autres atteignent la bagatelle de 2.350.000.000 fcfa. Certainement la sale note à payer par Abidjan pour le transit de l’armement en violation de l’embargo onusien.

Dans une récente parution, l’hebdomadaire panafricain « Jeune Afrique », on s’en souvient, indiquait que dans le cadre du contrôle de l’embargo sur les armes institué par le Conseil de sécurité, l’Indienne Roy Choudhury et sa délégation ont regagné New York, indignées d’avoir été empêchées par les ex-belligérants d’avoir accès aux casernes et autres poudrières. Les experts n’ont pas caché les soupçons sur d’éventuelles entrées massives d’armes sur le territoire ivoirien.

Les émissaires de Ban Ki Moon ont également constaté la remise en état des avions Mi-24 de l’armée gouvernementale détruits par l’armée française en novembre 2004 en représailles au bombardement du camp militaire français de Bouaké. Les experts devront désormais lorgner du côté de la Guinée Bissau.
Coulibaly Brahima
© Copyright Le Patriote



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