sábado, agosto 09, 2008

Coup d’Etat avorté en Guinée-Bissau

1. Origem do documento: www.africatime.com, 09 Ago 2008
(Le Soir 09/08/2008)


Coup d’Etat avorté en Guinée-Bissau


Un coup d’Etat a été déjoué en Guinée-Bissau et le chef d’état-major de la marine a été arrêté. « Nous avons déjoué un coup d’Etat qui devait être perpétré dans la nuit de mercredi à jeudi par un groupe d’officiers dirigé par le contre-amiral Jose Americo Bubo Na Tchute, chef d’état-major de la marine nationale », a indiqué le porte-parole de l’armée bissau-guinéenne, le colonel Arsene Balde.

Aucune raison n’a été avancée pour expliquer ce coup de force contre le président Joao Bernardo Vieira. Arrivé au pouvoir par un putsch en 1980 puis lui-même renversé par une rébellion militaire en 1999, il a finalement été élu à la présidence en juillet 2005.

« En ce moment, Bubo est en résidence surveillée en attendant que les enquêtes révèlent les circonstances et les éventuels complices », a ajouté le porte-parole.

La situation était calme vendredi dans la capitale de ce petit pays d’Afrique de l’ouest, classé parmi les plus pauvres du monde et fragilisé par le trafic de cocaïne sud-américaine en transit vers les marchés européens.

« Mercredi, le contre-amiral Na Tchute avait contacté par téléphone plusieurs officiers supérieurs pour qu’ils se joignent à lui pour déposer le président. Ce sont des officiers qui ont informé le chef d’état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waie, qui a ordonné son arrestation », selon M. Balde. « Nous avons saisi le tribunal militaire et une commission d’enquête a été mise sur pied pour vérifier toutes les informations reçues et savoir si Bubo a d’éventuels complice et qui ils sont », a souligné le porte-parole.

Un militaire s’exprimant sous couvert de l’anonymat a précisé que « le contre-amiral avait tenté jeudi de sortir de Bissau pour rejoindre la garnison de Mansoa », située à 60 km de la capitale. Cette garnison abrite une unité d’élite de l’armée. Mais « il a été rattrapé (jeudi) et placé en résidence surveillée », a poursuivi ce militaire.

Cette tentative de coup d’Etat accroît encore un peu plus la tension dans ce pays miné depuis une décennie par l’instabilité politique.

Le président bissau-guinéen avait prononcé mardi la dissolution de l’Assemblée nationale, qui avait été suivie de la chute du gouvernement. Il avait rapidement nommé un nouveau Premier ministre, Carlos Correia, 72 ans, qui avait occupé les mêmes fonctions de 1991 à 1997, et qui doit former un gouvernement menant le pays aux élections législatives du 16 novembre.

Fin juillet, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et les îles du Cap-Vert (PAIGC, ex-parti unique, comptant 45 députés sur les 100) avait quitté le Pacte de stabilité politique national signé en mars 2007 entre les principales formations pour soutenir le gouvernement.

Aujourd’hui âgé de 69 ans, le chef de l’Etat peine depuis trois ans à obtenir une majorité à l’Assemblée nationale.

Dans un contexte de crise économique et sociale, il avait dû se défaire, en avril 2007, sous la pression de l’armée et de certaines formations politiques, de son Premier ministre Aristide Gomes.


2. Origem do documento: www.africatime.com, 09 Ago 2008
par RFI

Coup d'Etat déjoué en Guinée-Bissau


Le chef d'état-major de la marine, le contre-amiral José Americo Bubo Na Tchuto, a été arrêté suite à une tentative de coup d'Etat. Aucune raison n'a été avancée pour expliquer ce coup de force à l'encontre du président de Guinée-Bissau, Joao Bernardo Vieira, élu en juillet 2005.

Selon le porte-parole de l'armée bissau-guinéenne, le coup d'Etat devait être perpétré dans la nuit de mercredi à jeudi par un groupe d'officiers dirigé par le chef de la marine.

Ce dernier, a-t-il précisé, avait contacté par téléphone plusieurs officiers supérieurs pour qu'ils se joignent à lui dans l'objectif de déposer le président de la République, Joao Bernardo Vieira. Des officiers ont informé le chef d'état-major des forces armées, qui a ordonné son arrestation.

Mise en place d'une commission d'enquête

Une commission d'enquête a été mise sur pied. L'annonce de ce coup d'état déjoué intervient trois jours après la dissolution du parlement par le président Vieira, qui avait automatiquement entraîné la chute du gouvernement. Un nouveau Premier ministre, Carlos Correia, a été nommé le lendemain.

« Le pays n'a pas d'état, avait déclaré le président Vieira au cours de la cérémonie d'investiture, et votre mission est de restaurer partout l'autorité de l'état (…) Il faut que les politiciens s'éloignent des casernes, avait-il souligné, et l'armée doit cesser de s'impliquer dans la politique ».

Depuis son accession à l'indépendance en 1974, la Guinée-Bissau, un des pays les plus pauvres du monde, a essuyé plusieurs tentatives de coups d'Etat militaires et de mutineries, ainsi qu'une série de crises constitutionnelles et politiques.


3. Origem do documento: www.africatime.com, 09 Ago 2008

Le chef d'état-major de la marine mis en résidence surveillée


BISSAU -- Le chef d'état-major de la marine bissau-guinéenne, l'amiral Américo Bubo Na Tchuto, a été arrêté et mis en résidence surveillée, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'état-major de l'armée.

L'amiral Américo Bubo Na Tchuto est accusé de tentative de coup d'Etat et d'implication dans une affaire de trafic de la drogue saisie à bord d'un avion sur l'aéroport de Bissau, en provenance du Venezuela.

L'ex-ministre de la Justice, Mme Carmelita Pires, et le procureur de la République, Luis Manuel Cabral, avaient reçu des menaces de mort au cours de l'enquête sur cette affaire qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive.

Depuis quelque temps, la nouvelle circulait un peu partout à Bissau sur l'arrestation de l'amiral Américo Bubo Na Tchuto, mais sans confirmation. Elle a enfin été confirmée vendredi par le colonel Arseynou Balde, porte-parole de l'état-major de l'armée nationale.

Ce n'est pas la première fois qu'un haut gradé de l'armée est éclaboussé de ce genre de prolèmes. En avril 2007, des officiers de l'armée bissau-guinéenne avaient été arrêtés pour trafic de drogue et quelque temps après, ils ont été relâchés sans être inculpés, selon des sources militaires.

Un dirigeant d'un parti politique a estimé sous couvert d'anonymat que l'arrestation du chef de la marine est "très dangereuse", car le pays connaît actuellement l'instabilité.

"C'est vrai que nous avons un président élu, mais n'oublions pas que ce sont les militaires qui ont la haute main sur la présidence", a-t-il dit.

"Le fait que le gouvernement a d'énormes difficultés pour payer ses fonctionnaires ou régler les pensions de la retraite des militaires pousse certains hommes en tenue à se hasarder dans le commerce de drogue qui rapporte gros", a révélé ce responsable.



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