sábado, julho 07, 2007

Rupture de stocks des denrées alimentaires

Origem do documento: www.africatime.com, 07 Jul 2007
(Afrique en ligne 06/07/2007)

Le président de l’Association des agriculteurs de la Guinée-Bissau (ANAG), Mama Samba Embalo, a déclaré vendredi à la presse à Bissau, que son organisation est préoccupée par la rupture de stocks des denrées alimentaires dans le pays.

Il a lancé, à ce propos, un vibrant appel au gouvernement du Premier ministre Martinho Ndafa Kabi, afin "qu’il veuille bien intervenir auprès des partenaires de développement de la Guinée-Bissau pour une aide urgente avant que le pire n’arrive".

"Ça fait 53 jours que la saison des pluies a commencé en Guinée- Bissau, mais à Bissau il n’a plu qu’une seule fois, tandis que dans les régions l’on n’a enregistré que cinq pluies. En raison de la rareté des pluies, la plupart des agriculteurs n'ont pu réussir à cultiver leurs champs" a expliqué M. Embalo.

"Ceux qui l’ont fait ont vu leurs nouveaux plants dévastés par les calamités naturelles" a-t-il ajouté.

Le responsable des agriculteurs bissau-guinéens a attribué cette situation à l’échec de la campagne de commercialisation de la noix de cajou, cette année.

"Il est urgent de sauver cette nouvelle campagne agricole avant que ce ne soit tard", a-t-il lancé.

Mama Samba Embalo a tenu à préciser que son association a envoyé dans les zones rurales du pays une dizaine de techniciens pour évaluer la situation alimentaire.

"Et tous sont unanimes sur la précarité d’une situation qui ne cesse de dégénérer de jour en jour" a-t-il averti en précisant que dès le début de la semaine prochaine un expert international va être dépêché en Guinée-Bissau pour évaluer, conjointement avec l’ANAG, les besoins alimentaires des populations rurales qui, "pour la plupart, ne prennent qu’un seul repas quotidiennement".

Du côté du gouvernement, les problèmes de la campagne de commercialisation de la noix de cajou, notamment les bas prix pratiqués pour la noix à l'état brut, sont liés à l'effondrement des cours mondiaux de la denrée sur le marché mondial.

"L’effondrement des cours mondiaux de la noix de cajou justifie les bas prix de la noix à l’état brut sur le marché mondial" a indiqué l’ex-Premier ministre, Aristides Gomes, ce vendredi à la presse.

Selon lui, "le principal acquéreur de la noix de cajou de Bissau, en l’occurrence l’Inde, est en train de s’employer à agrandir ses plantations d’anacardiers. C’est pourquoi les prix de la noix de cajou à l’état brut ont tendance à chuter sur le marché mondial".

Aucun gouvernement, a-t-il martelé, n’est responsable de l’effondrement des cours de la noix de cajou, même sur le marché local.

"Mon gouvernement a été accusé l’an passé, à tort, d’être le principal responsable de l’échec de la campagne de commercialisation de la noix de cajou" a-t-il regretté.

"Mais voilà qu’il a été dissout et la situation est restée telle quelle", a poursuivi l'ancien Premier ministre.

Selon l’institut ACE AUDIT CONTROL & EXPERTISE (entreprise suisse intervenant en Guinée-Bissau dans la filière Cajou), les cours mondiaux de la noix de cajou sont estimés à 757 dollars américains la tonne de 2003 à 2007, contre 1048 dollars la tonne en 1987 et 1155 dollars la tonne en 2000.

Pour parer à certaines éventualities, l'actuel Premier ministre, Martinho Ndafa Kabi, a conseillé aux agriculteurs, le 28 mai lors de sa visite dans la région de Oio (nord de Bissau), de chercher à diversifier leurs cultures.

Il a, d’autre part, ajouté qu'une campagne de commercialisation de la noix de cajou assurée par les opérateurs économiques de la Guinée- Bissau, favoriserait la concurrence, "et dès lors le kg de noix de cajou reviendra à 200 FCFA".

La baisse des prix de ce produit va se répercuter sur les caisses du Tésor public qui tire 40% de ses recettes de la campagne de commercialisation de la noix de cajou, a-t-il précisé.

Bissau - 06/07/2007


(PANA)

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