segunda-feira, fevereiro 05, 2007

Révélation : Où étaient cachés les soldats du général Joao Bernardo Vieira Nino à Conakry ?

Origem do documento: www.africatime.com, 05 Fev 2007
por Paul Moussa DIAWARA *
(Aminata 05/02/2007)

Le Président Nino de Bissau raconte n’importe quoi, quant il profite de son séjour dans la capitale guinéenne, pour nier l’envoi de ses troupes dont la mission consistait à sauver le pouvoir de Lansana Conté. Dans une enquête minutieuse, menée de bout en bout auprès des services secrets, de la direction de la surveillance du territoire (DST), du contre-espionnage guinéens, la présence des forces spéciales bissau-guinéennes sur le territoire national est effective. Elles ont été formellement identifiées et repérées à divers endroits bien précis de Conakry. Où se cachaient les soldats de la Guinée portugaise ? Enquête.

Les cachettes des soldats bissau-guinéens à Conakry témoignent sans faille d’une démarche officielle du pouvoir guinéen, d’une action concertée entre les deux capitales, d’un plan bilatéral préparé et exécuté ensemble.

En effet, selon les services de renseignements guinéens, à Conakry, trois endroits ont servi de cachettes aux soldats de Bissau :

La résidence de la deuxième première dame, Hadja Kadiatou Seth Conté, située à la cité ministérielle de Donka,
L’Ambassade de la République de Guinée-Bissau à la Minière, ancien siège du PAIGC,
Le quartier de la cimenterie, dans la commune de Matoto.

Une organisation sophistiquée qui implique la famille présidentielle, le Gouvernement de Joao Bernardo Vieira Nino, un accueil qui en dit long sur le quitus donné par le général Lansana Conté, commandant en chef des forces armées guinéennes à la présence des troupes étrangères en Guinée.

De ce point de vue, une responsabilité manifeste du Chef de l’Etat dans les massacres du lundi 22 Janvier perpétrés contre les populations civiles de Conakry, n’est plus à démontrer.

Qui d’autre que lui, dont le pouvoir était sérieusement menacé par la mobilisation populaire, trouve son compte dans la répression meurtrière du 22 Janvier ? Qui ?

Aujourd’hui, à juste titre, face à ce qu’il convient de qualifier de crimes contre l’humanité, la mobilisation de l’opinion publique nationale ainsi que de la Communauté internationale ne faiblit pas, et continue davantage à soulever à travers le monde, les voix les plus autorisées à réclamer l’institution rapide d’une enquête internationale indépendante pour que la culture d’impunité érigée en mode de gouvernement dans le pays, soit définitivement bannie. En termes clairs, les criminels qui sont connus de tous doivent être

Quant aux forces armées guinéennes qui ont été déshonorées dans cette phase historique de l’évolution du pays, elles ont une revanche à prendre. Un défi à relever. Une dette vis à vis du peuple de Guinée qui a été victime de son armée, de la faiblesse de celle-ci, de sa complicité active, pourtant dont la première mission sacrée consiste à défendre : le citoyen guinéen et l’intégrité du territoire national. Une armée n’a de sens, que lorsqu’elle remplit ses deux missions.

Par ailleurs, l’arrivée des éléments des forces armées bissau-guinéennes pour assurer la défense du pouvoir de Lansana Conté a aussi été une opportunité pour mesurer la cassure qui règne entre le Chef de l’Etat et ses troupes. L’absence totale de confiance qui règne entre le commandant en chef des forces armées et les soldats. La méfiance. Mais aussi, elle pourrait être interprétée comme un mépris, une arrogance… du n° 1 guinéen à l’égard des services de sécurité et de défense du pays. En un mot, si la démarche du général Président Conté est à considérer comme une offense au peuple de Guinée, elle représente autant une belle gifle pour la grande muette.

En tout état de cause, la pays est à la croisée des chemins. L’histoire irréversible du peuple guinéen est en marche. Aucune astuce. Ni aucune manœuvre politicienne ne sauraient s’opposer à l’éveil des consciences citoyennes. L’apparition d’une société civile organisée, mobilisée et déterminée le montre éloquemment. Hier, aujourd’hui et demain, l’histoire a toujours prouvé, que le peuple a le dernier mot. La Guinée n’échappera pas à cette loi, constante, implacable et universelle.

* Directeur de la rédaction et de la publication de aminata.com



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