quarta-feira, janeiro 03, 2007

Nino: "L'unité de l'Afrique viendra aprés sa stabilité et son développement"

Origem do documento: www.africatime.com, 03 Jan 2007
(Le Soleil 03/01/2007)

LE PRÉSIDENT NINO VIEIRA À LA CLÔTURE DE LA SEMAINE DE L’AMITIÉ ET DE LA FRATERNITÉ : « L’unité de l’Afrique viendra après sa stabilité et son développement »

De l’avis du président Nino Vieira de Guinée-Bissau, le développement de l’Afrique pourrait mettre fin à l’émigration clandestine. En procédant au dernier acte de la 20e édition de la Semaine de l’amitié et de la fraternité (Safra) qui s’est tenue à Gabou (République de Guinée-Bissau), du 19 au 26 décembre dernier, le président Joao Bernardo Vieira dit Nino a déclaré que, « malgré la division née de la colonisation, il est nécessaire, pour que l’Afrique se développe, qu’elle soit unie, stable et imbue des valeurs de fraternité ».

La 20e édition de la Safra a été rehaussée, aux cérémonies officielles d’ouverture et de clôture, respectivement, par le Dr Aristide Gomes, Premier ministre, et le président Joao Bernardo Vieira. En plus des activités socioculturelles et sportives, cette initiative de coopération transfrontalière pour l’intégration sous-régionale a réuni les jeunes de Sélibaby (Mauritanie), Kayes (Mali), Tambacounda (Sénégal), Bassé (Gambie) Boké (Guinée-Conakry) et Gabou (Guinée-Bissau). Un symposium a permis de réfléchir sur le thème : « L’empire du Gabou, quels enseignements pour l’intégration sous-régionale ». Le président du comité scientifique, Alassane Guissé, par ailleurs coordonnateur du réseau « Sadio » et du « Gadec », a souligné que le contexte dans lequel se déroule la 20e édition de la Safra est marqué par « la persistance des foyers de tension (Côte d’Ivoire), les difficultés dans l’application du principe de la libre circulation des personnes et des biens, les méfaits de la mondialisation, une politique culturelle qui développe la pauvreté et marginalise les cultures, développe le chômage et jette la jeunesse en désarroi à l’émigration clandestine, dans des aventures maritimes à bord d’embarcations de fortune ».

Mama Dabo de la Guinée-Bissau, tout nouveau président du bureau de coordination de la manifestation, s’est félicité de la participation des pays à cette 20e édition. Fouro Gomez, le chef de la délégation gambienne, qui recevra cette grande rencontre à Bassé dans son pays, a décidé de perpétuer la philosophie et les valeurs d’unité africaine que prône les chefs d’État respectifs. Thierno Mamadou Tounkara du Sénégal a réitéré son vœu de voir les gouvernants s’impliquer et soutenir cette œuvre de leur jeunesse qui est en droite ligne dans les idéaux panafricains.

Meilleure prise en charge des préoccupations

Yaye Awa Diagne, la nouvelle présidente de l’association des femmes de la Safra, a demandé au président Vieira, qui avait présidé la Safra, en 1986, dans son pays, d’être l’interprète de la jeunesse de la sous-région auprès de ses pairs pour une meilleure prise en charge de ses préoccupations.

À son tour, le président Nino Vieira a déclaré que « malgré la division faite et entretenue par le colonialisme, avec des frontières artificielles, ce sont les Africains qui doivent se mobiliser pour faire de ce continent un seul peuple ». Pour lui, « il est nécessaire de retrouver l’unité de l’Afrique pour son développement, avec comme principes la stabilité, l’amitié et la fraternité. C’est le seul chemin qui peut mener vers le développement ». Et le chef de l’État de Guinée-Bissau de renchérir : « ce sera aussi la fin de l’émigration clandestine ».

Développement harmonieux

Dans ce dessein, souligne-t-il, « il s’agit, pour tous les pays, de faire un effort et demander à l’ancienne puissance coloniale de poser les jalons d’un développement harmonieux, comme c’est le cas pour eux. Cela, dans le but de sortir de cette situation de misère, car l’Afrique a été le principal moteur de développement des pays colonialistes, en leur fournissant une main d’œuvre ».

À présent, comme il l’a annoncé au secrétaire d’État espagnol, en visite à Bissau, « l’émigration demeure un risque ; aidez-nous à sortir de cette difficulté. Les jeunes seront refoulés, mais ils vont continuer à aller tant qu’ils ne trouveront pas de conditions appropriées dans leur pays qui tardent à avoir le développement de tous les secteurs d’activités ».

M. Vieira a promis de se faire l’interprète des jeunes auprès de ses pairs de la sous-région pour que la Safra, qui est devenue une réalité, se développe davantage et soit institutionnalisée, car, ajoute le président de Guinée-Bissau, « elle donne une leçon de fraternité et d’amitié aux dirigeants des pays respectifs ». En effet, pour lui, « les jeunes continuent l’œuvre de Senghor, Sékou Touré, Kouamé Nkrumah, Ould Daddah, Daouda Kaïraba Diawara et Amilcar Kabral ». Il se dit convaincu que « les présidents actuels sont dans cette dynamique ; et pour cela, les routes de l’intégration vont passer par le désenclavement des localités. Ce qui a, du reste, commencé en Guinée-Bissau, pour atteindre le Sénégal et la République de Guinée-Conakry ».



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