terça-feira, março 28, 2006

Casamance : L'armée bissau-guinéenne brûle des villages de réfugiés

Origem do documento: www.africatime.com, 28 Mar 2006
(Walfadjiri 28/03/2006)

Les habitations des réfugiés casamançais qui vivaient dans les villages bissau-guinéens situés le long de la frontière avec le Sénégal ont toutes été brûlées par l'armée de la Guinée-Bissau, a appris la Pana de sources concordantes. Les militaires bissau-guinéens soupçonnaient ces réfugiés d'être de connivence avec les rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), partisans de Salif Sadio contre qui ils s'affrontent depuis près de deux semaines, indiquent ces sources, dont certaines ont été contactées à Sao-Domingos.
Des réfugiés qui vivaient dans cette ville ont connu le même sort, affirme Mamadou Diémé, un ressortissant de la Casamance qui vivait dans la localité bissau-guinéenne de Sunkutoto, ajoutant que toutes leurs habitations ont été brûlées par les soldats de la Guinée-Bissau. 'Quand ils sont arrivés, ils nous ont sommés de sortir de nos maisons et ensuite ils ont mis le feu', indique Mamadou Diémé, ajoutant que la plupart d'entre eux n'ont même pas eu le temps de sortir leurs bagages. 'Ils pensent que nous sommes de cœur avec les rebelles appartenant au camp de Salif Sadio. Ils croient que c'est nous qui avons permis aux éléments de Salif Sadio d'occuper les villages où nous habitions', dit-il, relevant que certains de ses camarades ont été même arrêtés et conduits à Sao-Domingos comme prisonniers de guerre.

Quant au reste du groupe, n'ayant plus où habiter, ils se voient contraints de suivre le flux de réfugiés bissau-guinéens qui continuent de traverser la frontière pour se réfugier au Sénégal, à Ziguinchor plus précisément, depuis le début des affrontements.

Par crainte d'être arrêtés eux aussi, ou de sauter sur les nombreuses mines antipersonnel que les rebelles ont enfouies sur l'axe menant à Sao-Domingos, le point de ralliement de tous les réfugiés bissau-guinéens en partance pour Ziguinchor, ils préfèrent emprunter des pirogues pour entrer au Sénégal par le Cap-Skirring, situé dans l'ouest de la Casamance, à 70 km de Ziguinchor. Selon Mamadou Diémé, ce voyage est très difficile dans la mesure où les familles voyagent sans aucun moyen. 'Quand les gens arrivent au Cap-Skirring, ils n'ont même pas de quoi payer le transport pour rallier Ziguinchor', confie-t-il.



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