sexta-feira, março 17, 2006
Après les affrontements inter MFDC : L’armée Bissau-guinéenne protège son territoire
Origem do documento: www.africatime.com, 17 Mar 2006
(L'AS 17/03/2006)
por Bacary CISSE
La situation se dégrade de plus en plus à la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau. Les deux factions du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance qui s’affrontent depuis le mardi 14 mars dernier, sont pris dans l’étau de l’armée Bissau guinéenne qui veut en finir avec ces derniers.
A l’origine, il y avait deux factions rebelles du Mfdc qui s’affrontaient depuis le mardi dernier au niveau du camp Baraka Mandioka, (l’état-major qui est sous le contrôle de Salif Sadio). Il s’agit de César Badiate, le Chef de la faction de Kassolol qui a envahi le quartier général de Salif Sadio, le chef de la branche armée de la rébellion casamançaise. Il faut rappeler que ces deux hommes sont à couteaux tirés depuis 2001, suite à l’exécution de plusieurs membres du mouvement irrédentiste par Salif Sadio. Selon notre source, César Badiate bénéficie d’un soutien de l’armée guinéenne : « l’armée Bissau guinéenne a considérablement renforcé son arsenal militaire et un important dispositif lourdement armé a pris position à Sao-Domingos (une ville située à 8 Kilomètres de la frontière sénégalaise) et ses environs. » Cette source révèle aussi que « d’autres troupes, à bord de chars de combat et de IML, font mouvement sur tout l’axe Ngoré-Sao Domingos, distant d’environ 100 Kilomètres. Des tirs à l’arme lourde sont également entendus à Ziguinchor où les habitants de la périphérie sud ne dorment plus que d’un seul œil depuis mardi dernier. Ces tirs ont doublé d’intensité hier matin. A Mpack pour s’enquérir de la situation qui prévaut à la frontière, une source proche de l’armée Bissau guinéenne nous informe que « jusqu’à hier (Ndlr : mercredi), l’armée Bissau guinéenne, a appuyé les éléments de César Badiate pour en découdre avec les hommes de Salif Sadio, mais depuis aujourd’hui (Ndlr : hier jeudi), l’armée Bissau guinéenne fait des ratissages dans tout le territoire guinéen. Et, à cet effet, elle ne fait plus de distinction entre les hommes de Salif Sadio et de César Badiate ». D’ailleurs, les populations de Sao-Domingos ont vite fait de quitter les lieux d’autant plus qu’un véhicule de transport a sauté sur une mine anti-chars. Cet incident a fait que le marché hebdomadaire de cette ville a été interrompu plutôt que d’habitude.
Les populations fuient la zone
Selon des informations fournies par Lang Djiba, un proche collaborateur de Augustin Diamacoune : « César et l’armée bissau-guinéenne chercheraient à en finir avec Salif Sadio qui constituerait un obstacle à l’unité du mouvement. » Ce que notre interlocuteur fustige : « cela ne fera qu’affaiblir le mouvement. » Face à cela, Lang ne va pas par quatre chemins pour pointer un doigt accusateur sur le prélat de la Rébellion qui, pour lui, « est à l’origine de toutes ces dissensions. Il a été averti depuis quelques jours de l’éventualité d’une attaque des positions de Salif Sadio par des éléments de César, mais il aurait refusé de faire quelque chose pour amener César à renoncer à cette mission. Et ce n’est que mercredi seulement qu’il a envoyé une lettre à Badiate pour lui demander d’arrêter. » Il faut signaler un vaste mouvement de populations fuyant les zones de combats qui se dirigent vers Ziguinchor. Pour l’instant, l’on ne dispose d’aucun bilan, mais tout laisse croire qu’il y a d’énormes pertes en vies humaines au regard de l’intensité des combats.
(L'AS 17/03/2006)
por Bacary CISSE
La situation se dégrade de plus en plus à la frontière entre le Sénégal et la Guinée Bissau. Les deux factions du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance qui s’affrontent depuis le mardi 14 mars dernier, sont pris dans l’étau de l’armée Bissau guinéenne qui veut en finir avec ces derniers.
A l’origine, il y avait deux factions rebelles du Mfdc qui s’affrontaient depuis le mardi dernier au niveau du camp Baraka Mandioka, (l’état-major qui est sous le contrôle de Salif Sadio). Il s’agit de César Badiate, le Chef de la faction de Kassolol qui a envahi le quartier général de Salif Sadio, le chef de la branche armée de la rébellion casamançaise. Il faut rappeler que ces deux hommes sont à couteaux tirés depuis 2001, suite à l’exécution de plusieurs membres du mouvement irrédentiste par Salif Sadio. Selon notre source, César Badiate bénéficie d’un soutien de l’armée guinéenne : « l’armée Bissau guinéenne a considérablement renforcé son arsenal militaire et un important dispositif lourdement armé a pris position à Sao-Domingos (une ville située à 8 Kilomètres de la frontière sénégalaise) et ses environs. » Cette source révèle aussi que « d’autres troupes, à bord de chars de combat et de IML, font mouvement sur tout l’axe Ngoré-Sao Domingos, distant d’environ 100 Kilomètres. Des tirs à l’arme lourde sont également entendus à Ziguinchor où les habitants de la périphérie sud ne dorment plus que d’un seul œil depuis mardi dernier. Ces tirs ont doublé d’intensité hier matin. A Mpack pour s’enquérir de la situation qui prévaut à la frontière, une source proche de l’armée Bissau guinéenne nous informe que « jusqu’à hier (Ndlr : mercredi), l’armée Bissau guinéenne, a appuyé les éléments de César Badiate pour en découdre avec les hommes de Salif Sadio, mais depuis aujourd’hui (Ndlr : hier jeudi), l’armée Bissau guinéenne fait des ratissages dans tout le territoire guinéen. Et, à cet effet, elle ne fait plus de distinction entre les hommes de Salif Sadio et de César Badiate ». D’ailleurs, les populations de Sao-Domingos ont vite fait de quitter les lieux d’autant plus qu’un véhicule de transport a sauté sur une mine anti-chars. Cet incident a fait que le marché hebdomadaire de cette ville a été interrompu plutôt que d’habitude.
Les populations fuient la zone
Selon des informations fournies par Lang Djiba, un proche collaborateur de Augustin Diamacoune : « César et l’armée bissau-guinéenne chercheraient à en finir avec Salif Sadio qui constituerait un obstacle à l’unité du mouvement. » Ce que notre interlocuteur fustige : « cela ne fera qu’affaiblir le mouvement. » Face à cela, Lang ne va pas par quatre chemins pour pointer un doigt accusateur sur le prélat de la Rébellion qui, pour lui, « est à l’origine de toutes ces dissensions. Il a été averti depuis quelques jours de l’éventualité d’une attaque des positions de Salif Sadio par des éléments de César, mais il aurait refusé de faire quelque chose pour amener César à renoncer à cette mission. Et ce n’est que mercredi seulement qu’il a envoyé une lettre à Badiate pour lui demander d’arrêter. » Il faut signaler un vaste mouvement de populations fuyant les zones de combats qui se dirigent vers Ziguinchor. Pour l’instant, l’on ne dispose d’aucun bilan, mais tout laisse croire qu’il y a d’énormes pertes en vies humaines au regard de l’intensité des combats.