quinta-feira, outubro 27, 2005

Bissau accuse le Mfdc et des officiers de préparer un coup

Origem do documento: www.africatime.com, 27 Out 2005

Réédition de la guerre de 1998 : Bissau accuse le Mfdc et des officiers de préparer un coup
(Walfadjiri 27/10/2005)

Divisée entre Nino Vieira et Bacaï Sanha, l'armée bissau-guinéenne traverse une crise de stabilité. Et son chef d'Etat major parle même de risque d'une nouvelle guerre civile, que le camp opposé au président de la République se préparerait à déclencher, appuyé par des rebelles du Mfdc.

Des officiers supérieurs bissau-guinéens sont en contact avec des rebelles de la Casamance «pour déclencher une autre guerre civile en Guinée-Bissau», a révélé mardi à Bissau, le chef d'état-major général de l'armée de ce pays, le général Baptista Tagm Na Wai.
Le patron de l'armée bissau-guinéenne, qui s'exprimait en présence de plusieurs commandants de l'armée de terre, de l'armée de l'air et de la marine, lors d'un séminaire destiné au recyclage d'officiers et hommes de troupe, a nommément cité parmi les comploteurs présumés le général Bitchofela Na Fafé, ancien président de l'ex-Comité militaire pour la restauration de l'ordre démocratique et constitutionnel qui avait déposé le général Nino Vieira en mai 1999. «Nous sommes parvenus à les identifier un à un, mais pour préserver la paix nous nous abstiendrons de les arrêter. Nous connaissons bien ceux-là qui sont en train d'orchestrer une guerre en Guinée-Bissau», a pousuivi le général Tagm Na Wai.

Le général Baptista Tagm Na Wai a, dans la foulée, annoncé la radiation des rangs de l'armée de plusieurs officiers ayant battu campagne pour le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et les îles du Cap-Vert (Paigc) lors de la dernière élection présidentielle. «Nous avons leur liste. Ils ont soutenu le Paigc. Ils n'ont qu'à rejoindre le Bureau politique de ce parti où ils pourront être élus députés», a dit en substance le général Tagm Na Wai. Le chef d'état-major de l'armée bissau-guinéenne, qui a exhorté les militaires à «coopérer avec les politiciens et le peuple», s'est engagé à entreprendre un travail d'éducation des jeunes recrues «afin qu'elles sachent ce qu'est la démocratie et la subordination des militaires au pouvoir civil».

«Nous avons une grande responsabilité sur nos épaules. La communauté internationale a les yeux rivés sur la Guinée-Bissau», a-t-il affirmé, tout en reconnaissant que son armée compte dans ses rangs beaucoup de soldats recrutés lors de la guerre civile de juin 1998 et ayant très peu de connaissances sur le plan politique. «Il faut oublier la guerre du 7 juin 1998, les événements du 17 mars 1985 ainsi que ceux du 6 octobre 2004. Dans le cas contraire, nous allons entrer dans un engrenage de violence que même nos petits fils vont hériter», a encore dit l'officier supérieur bissau-guinéen. Du fait de la crise née du contentieux post-électoral, l'armée bissau-guinéenne est actuellement divisée, une aile soutenant le président élu, Bernardo «Nino» Vieira, tandis qu'une autre apporte son appui au candidat malheureux du Paigc, Malam Bacai Sanha, qui continue de contester la victoire de ce dernier.



<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?