segunda-feira, abril 11, 2005

Presidente da Guiné-Conakri apoia Nino

Origem do documento: www.africatime.com, 11 Abr 2005

Présidentielles du 19 juin 2005 à Bissau : Lansana Conté soutiendrait Joao Vieira Nino
(Aminata 11/04/2005)

Le jeudi 07/04/05, le général Joao Bernardo Vieira Nino, ex Président de la Guinée-Bissau est revenu au bercail, après environ cinq ans d’exil au Portugal, ancienne puissance coloniale.
Le général Nino a rejoint Bissau à partir de la capitale guinéenne Conakry où, son ami, le général Conté a mis à sa disposition un hélicoptère de fabrication soviétique, immatriculé MI 24, nous indique une source d’information proche du gouvernement guinéen. Pourquoi le général Conté soutiendrait-il le général Nino ? Les élections bissau-guinéennes se jouent-elles à Conakry ? Quels sont les impacts de l’implication personnelle du général Conté auprès de Nino pour Bissau et Conakry ? Enquête

Pour la petite histoire, le soutien de Conté à Nino ne date d’aujourd’hui. En effet, le général Vieira Nino a été renversé par un coup d’état dirigé par le chef d’état major des forces armées bissau-guinéennes, le général, Ansumane Mané, après plusieurs mois de tensions, de rébellion, d’affrontements entre les loyalistes favorables au Président et les rebelles qui soutiennent Mané. Au cours de ce conflit, avant la chute du général Nino, le général Conté dépêche un détachement de plusieurs centaines de militaires guinéens pour épauler son éternel ami. Mais, en vain !

En lui mettant un hélicoptère à sa disposition pour regagner Bissau, tout comme en lui offrant l’hospitalité de facto en assurant sa sécurité, car, le premier ministre du gouvernement bissau-guinéen, Carlos, affirme ne pas pouvoir assurer sa sécurité, donc obligé de rejoindre Conakry après sa visite, en projetant de financer sa campagne nous indique une source proche de la présidence guinéenne ; le général Conté poserait des actes dont les conséquences pourraient se révéler davantage désastreuses pour les relations entre Bissau et Conakry, déjà en mal depuis l’envoi des forces armées guinéennes pour soutenir, si ce dernier ne gagnait pas les élections.

Et si la candidature de Nino n’était pas retenue ? Car, malgré un soutien de poids ( Aristide Gomes, Vice-Président du PAIGC, plusieurs tenors du BPN du parti…) dont il bénéficie au sein du bureau politique national de son parti, le PAIGC qui a crée un mouvement de soutien pour appuyer la candidature de l’ex président qui se présenterait comme un candidat indépendant, visant à contrer la candidature de Bacaï Sahna, le candidat officiel et légitime, investi par le congrès national de leur formation politique commune, la candidature de Nino est menacée d’invalidation ; la charte de la transition qui fait office de constitution du pays excluant la candidature de tout ancien président ayant renoncé au pouvoir à un mandat électif pour une période cinq ans.

Le général Nino soutient qu’il avait signé la renonciation au pouvoir parce qu’il y avait été forcé par les militaires.

Aujourd’hui, à deux mois des présidentielles, les observateurs s’interrogent : jusqu’où le soutien du général Conté à Nino pourrait-il peser sur le cours des événements à Bissau ? Quels risques court la Guinée-Bissau, mais aussi la Guinée Conakry dans l’éventualité d’un rejet de sa candidature par le gouvernement de son pays ?
Si le général Conté est fidèle à son ami de plus de trente ans, il n’en demeure pas moins que la stabilité, la paix, la fraternité et l’amitié séculaires entre les deux peuples ; lui commandent à la neutralité.



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